lundi 27 février 2012

Le redoux s'est gentiment installé sur la ville. On commence à pouvoir aérer plus longtemps, et Seccotine découvre les joies de la fenêtre ouverte. Assise sur le plan de travail en face de la fenêtre, elle passe de nombreuses minutes la truffe au vent à humer l'air de la cour. Depuis son bureau, Aurélien la surveille du coin de l’œil, de peur qu'elle ne tombe. Dès qu'elle fait mine de poser une patte sur le rebord, il se lève et l'enlève du plan de travail. Puis il retourne à son bureau et la pose sur ses genoux. Mais Seccotine est trop jeune pour se résigner à l'immobilité forcée : aussitôt elle fuit les genoux hospitaliers et retourne à la fenêtre. Elle s'installe une nouvelle fois, observe la cour un instant et finit par céder aux sirènes du rebord. Sans attendre, Aurélien intervient. Au bout de quelques tours de ce petit manège, Aurélien, excédé, ferme la fenêtre.